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L’analyse des stratégies de pricing dans des secteurs variés permet de mettre en lumière des erreurs récurrentes en Revenue Management, y compris dans des univers aussi exposés que le sport. Le football ne fait pas exception. Malgré les outils disponibles et l’expérience accumulée, certaines décisions tarifaires restent hasardeuses, parfois spectaculaires.
Après le cas de DAZN, présenté lors de la première édition de Revenue Makers Day en mars 2025, c’est la Coupe du Monde des Clubs 2025, actuellement en cours aux États-Unis, qui offre un nouvel exemple.
Dans un article intitulé « Prix en baisse, peur des sièges vides : le flop de la billetterie de la Coupe du Monde des Clubs », le journal L’Équipe rapporte que la FIFA a été contrainte de baisser drastiquement ses tarifs à seulement quelques jours du match d’ouverture entre l’Inter Miami et Al Ahly.
De 300 € à 48 € : une chute de 84 % en quelques semaines,
pour tenter d’éviter des stades clairsemés.
Dans le football, les plus grands ne brillent pas seulement ballon au pied. Ils brillent avant de le recevoir.
Une prise d’information, un appel, l’orientation du corps… et tout paraît simple. Zidane, Platini, Kopa, et plus récemment Désiré Doué contre l’Inter. L’appel, le mouvement du corps, la tête haute, passe pour Hakimi : le geste juste, au bon moment. 1-0. Un tel niveau de simplicité rare à ce niveau de la compétition.
En Revenue Management, c’est la même chose : la différence se joue dans la préparation.
Les échecs les plus visibles en RM sont souvent liés à une mauvaise gestion du temps :
Tout commence avant l’ouverture des ventes. C’est là que se joue le match : segmentation, analyse historique, projections, cohérence avec les canaux et la stratégie marketing.
Bien calibrer la demande, c’est gagner du temps – et ne pas en perdre quand il est trop tard.
Une autre erreur fréquente en RM : se fier à l’instinct, ou à la pression politique.
Quand le pricing devient un pari – basé sur l’émotion ou sur les injonctions du board – le risque devient systémique.
Pourquoi est-ce dangereux ?
Vous n’êtes pas là pour réagir, vous êtes là pour piloter.
Chez Revbell, après plus de 10 ans de missions dans des secteurs variés (hospitality, transport, événementiel, culture…), voici ce que l’on recommande systématiquement :
1. Ne confondez pas “demande” et “désir”
L’appétence pour un événement ne signifie pas que le budget suit. Ce n’est pas parce qu’un match fait rêver que tout le monde est prêt à payer 300 €.
2. Offrez-vous de la réversibilité commerciale
Attention tout de même à ne partir pas trop bas si vous n’avez aucune capacité à monter ensuite :
3. Investissez dans la technologie RM adaptée
Un bon RMS doit permettre :
Du dynamic pricing automatisé si nécessaire.
C’est le cas typique de la Coupe du Monde des Clubs :
Faut-il alors baisser les bras ? Non. Il faut repenser les tactiques.
1. Le bon vieux Early Booking
Encore trop négligé à l’ère du dynamic pricing, c’est pourtant un outil puissant :
2. Siloter et séquencer les ventes avec des quotas dynamiques
Plutôt que baisser les prix, maîtrisez leur exposition :
Applicable en événementiel, mais aussi dans certains cas hôteliers ou transports. Il a un double effet d’éviter les scandales de files d’attentes interminables avec une incertitude sur le prix final à payer mais aussi de ne pas baisser facialement les prix en gérant plutôt leur allocations.
Avec les bons outils RM, on peut simplifier l’analyse en 3 phases clés :
Phase | Objectif |
Long terme (Occupation 0 à 20%) | Tester les hypothèses tarifaires, valider l’intérêt initial |
Moyen terme (Occupation 20 à 80 ou 90%) | Ajuster finement le prix, faire matcher offre et demande |
Court terme (90–100%) | Finaliser le remplissage sans détruire la valeur |
On ne conclut pas une action si on n’est pas prêt à recevoir la balle, on ne gagne pas un match à la 90e minute si on a raté la préparation.
En Revenue Management, c’est pareil. Le bon pricing, c’est une affaire de vision, d’anticipation… et de maîtrise du temps.
Nous avons assuré la mise en place des recommandations sur la nouvelle saison du Roi Lion. La commercialisation a eu lieu à partir de juin avec, sur un volume de près de 30,000 billets vendus à date, une dynamique conforme à nos projections !
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